Quels systèmes de préservation et de traitement du bois utiliser ?


Protéger le bois contre les conditions climatiques ?
La plupart des bois ne peuvent être à l’abri des intempéries. Les préserver permet de maintenir leur côté esthétique et de les rendre stables. Lorsqu’un bois ne bénéficie pas d’une protection efficace contre les agressions climatiques, il est susceptible de connaître des phénomènes de distorsion. Ces phénomènes sont le tuilage, le gonflement et le retrait ou la fissuration de surface, le contraste entre les saisons amplifiant ce processus.
Par ailleurs, le bois risque de perdre sa couleur traditionnelle à long terme et de prendre une teinte grise par la suite. Par conséquent, les différentes espèces requièrent une certaine protection de surface, dont :
Un revêtement filmogène, protégeant contre les pénétrations d’eau et offrant le désavantage de pouvoir s’écailler à la longue, ce qui exige un ponçage intégral du bois avant de procéder à une finition renouvelée.
L’utilisation utiliser de l’huile de lin, un produit de protection hydrofuge qui permet de ralentir le grisage en extérieur, mais qui, à long terme, peut laisser des marques noires particulièrement difficiles à éliminer, en raison du caractère gras du bois.
Le recours aux lasures et aux saturateurs, qui remplissent des fonctions anti-UV et sont hydrofuges avec les différences suivantes : un saturateur fait en sorte de maintenir l’aspect mat et la structure du matériau, contrairement à la lasure. Il requiert donc plusieurs applications consécutives pour garantir une bonne protection, tandis que la lasure autorise une seule application.
Le traitement préventif
Le trempage court dans un bac,
L’imprégnation profonde, par autoclave vide et pression (seulement pour des bois dont l’humidité est inférieure à 25%),
Le procédé oléo-thermique, à base d’huiles végétales chauffées à basse température (120°), qui permet au bois de devenir hydrophobe, donc peu ou pas sensible aux micro-organismes. Ce traitement est surtout utilisé pour des bois en extérieur, pouvant répondre aux exigences des classes d’emploi 3,
La rétification, qui a pour objectif de chauffer le bois. En fonction de l’épaisseur du bois, de son degré d’humidité et de son essence, la durée d’un cycle peut être comprise entre 25 et 50 heures. Destiné aux bois extérieurs, le traitement par rétification autorise l’utilisation d’essences locales sans pour autant avoir à faire appel à des bois exotiques.


Les traitements curatifs
Ce procédé consiste à activer un fumigène insecticide dans un milieu clos où se trouvent les ravageurs. Ce procédé, bien que de mise en œuvre assez facile, ne permet aucune intervention sur les larves hébergées dans le bois. Il est possible de le mettre en œuvre dans le cas des charpentes de combles, mais celui-ci n’est pas persistant.
Le gazage consiste à plonger le bois agressé dans une ambiance gazeuse extrêmement nocive et à haut degré de pouvoir de pénétration, détruisant toute vie animale au cœur du bois. Il est possible de l’appliquer, sous réserve de certaines conditions, à des immeubles isolés. Aucune persistance.
Le traitement thermique a pour objectif de chauffer à l’air chaud durant de nombreuses heures les composants atteints par la maladie en dépassant la température létale des bactéries qui y habitent. Absence de persistance.
La méthode par pulvérisation consiste à répandre sur toutes les surfaces visibles des parties contaminées un mélange qui contient un pesticide de point de contact. La substance en question intoxique les insectes, sans toucher aux larves. Associé aux insecticides adéquats, ce produit procure une véritable prévention de longue durée pour le bois.
L’injection fait pénétrer une proposition biocide à l’intérieur de la structure du bois de manière à empoisonner les larves, sans parvenir toutefois à imbiber tout le bois, ne laissant subsister que des obstacles toxiques. Ce type de produit est forcément assorti d’un produit de traitement de proximité par projection.